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vendredi 28 décembre 2012

La nuit


La nuit,

Tout a été dit ; la ville perché sous sa beauté, les chats gris et leur singulière couleur.
Instant de vie, espace réservé aux volatiles, lieu de découverte ou chacun glane chez l'autre l'aspect qu'entre d'autres temps on ne le soupçonnerait.

On se retrouve parfois les bras libérés au moment où des rêves légers s'envolent.

Pas de poids, ni culpabilité. Hors de vue sous le regard complaisant de compagnons avec la lune comme unique juge.
Une obscurité éclatante qui modifie les aspects, souligne les imperfections, met en lumière les actes dissimulés.
Tandis que certains se cachent d'autres se retrouvent. Tout y est toujours aussi chaleureux, brumeux.
Pendant que d’aucuns dissimulent, le reste se reflètent à sa la lueur qui ébloui les exploits, éclairent les passions, éteint les désirs.

Tout est possible, seule limite imposée étant celle que la nuit nous confère.
Rien ne trouble, ni les cris, ni les musiciens émerveillés par leurs sons, encore moins les gémissements coupables de ceux qui de jours se trouveraient coupable de tel agissements.

Non rien ne trouble, c'est ce que ELLE doit se dire emportée par de doux souvenirs.

LUI sauve-t-il de sa dextérité d'autres que ELLE, ou récolte-t-il le fruit de ces précédent succès.

Attention cependant au parfum que l'on laisse sur soi ou ailleurs.

Le jour arrive, le monde retrouve sa quiétude. Dormons ! La clarté ne viendra pas troubler ce qui doit être caché.

jeudi 20 décembre 2012

Le regard

Le regard...

De mon carreaux de lumière, un monceaux de lueur, je voie une larme rouge sang, une bande flamboyante qui s'éveille où au milieu trône majestueuse la dame habillé de ces draps de fer ciselés.
L'horizon à l'aube de cette journée se jette à mon regard la plaine capitale.
Une image digne de début de fin du monde alors que cela ne représente rien à ceux qui trop endormis, visages encore marqués, pour qui la plainte toujours trop matinale du réveil ne les aient extraits trop brutalement de leurs rêves.

Le regard des gens n'a que faire ni le loisir de découvrir l'infime beauté du décors, enfermé dans sa propre obscurité. Clos, vides, embués,  ces gens dont leurs peine est restée au fond de leurs poches ou alors profondément au chaud de leurs couvertures dans l'attente du retour.

Un regard, ce regard certainement celui la même que se sont échangés. ELLE scrutant ces gestes, LUI guettant son aprobation. Que dire de celui ou celle qui du coin de oeil capte discrètement ce spectacle cette scène.

Oui trop de mine triste, visages fermés endoloris, transportés, ballotés au gré de leur volonté inerte dans côté à l'autre de la capitale.

Spectateur privilégié, je pose un regard encore heberlué, amusé, désabusé sur ceux qui, sans un regard, regardent et s'évitent, n'osent et hésitent de croiser un regard de crainte de se sentir complice de l'instant partagé qui se doit d'être vécu entouré, mais seul.

lundi 17 décembre 2012

Le parfum


Le parfum,
Marque de fabrique, identité personnelle, masque ou faux semblant s'il en est. Pour certains il se remarque, pour d'autres embellit.

Entêtant, lénifiant, parfois il nous accapare et nous enrôle dans une ritournelle de sons et d’odeur telle ces musiques que l'on garde en mémoire et que l'on peut s'en défaire. Avec eux pas de demi-mesure, soit il vous entraîne, tout autant que son porteur, soit il vous écœure.
Une note trop haute, mal ajustée et vous êtes à terre.

Que vous en portiez ou pas il est présent. Attention à celle qui vous accompagne...

C'est certainement dû à son parfum que LUI a bravé son intimité en se portant à son aide nécessaire à la libération de son parapluie. En tout cas, ELLE n’en été pas moins peu réticente.

Un parfum, confère t il un atout au charme de l'instant?
Partout, et tout autour ce que l'on peut appeler odeur, essences, fragrances reste et nous marque bien plus que l'on ne veuille y croire.

jeudi 13 décembre 2012

L'ignorant


Il y a des choses pour lesquels je débute ou totalement ignorant. Des expériences pas encore vues. Il y a en de celles dont on m'a rapportées moult récits. Épopées singulières, tristes, dures éreintantes.

De toutes, s'il faut la noter, elle serait assurément hors concours, du moins de mon point vue de néophytes.

 Alors qu'il est loin d'être à quai. Tous s'approchent du bord, à l'affût du meilleur emplacement. Pour mieux accueillir le train à son arrivé? Le célébrer par un holà gigantesque?

 Sûrement que ELLE aurait mieux réagi, forcément libéré de son parapluie. Tandis que LUI distancé et pris dans la foule serait en premier ligne.

 Non point de célébrations et je l'apprend à mes dépens.
 À l'ouverture des portes, à la libération des galériens de fortune, tous se précipitent pour une place si chèrement bataille de sa personne ou qui de mieux mieux un emplacement sur et correct.

 Bien m'en a pris de ne pas avoir mieux retenus les conseils avisés, c'est le troisième train que je laisse passer...

mercredi 12 décembre 2012

La patience est mère de toutes les vertus


 

On se dit que cela paie toujours, ça va venir, on va y arriver. Croire, espérer, se résigner.

La promotion pour celui qui espérait depuis des semaines, mois des années.
L’amoureux transi se déclarant à celle, qui depuis épouse et mère, n’a pas eu elle la patience d'attendre.
Et ce bébé, encore dans le ventre de sa mère, devra patienter avant d'en sortir. De pouvoir manger, de faire des choses de grand pour ensuite ce dire que finalement ça ne valait pas le coup d'attendre autant... quoique...

C’est certainement ce que LUI en a usé pour libérer le parapluie tandis que ELLE a eu la patience de le voir faire. Mais n’en a pas eu au moment de partir à moins que ce soit de l’indifférence…

L’attente face à l’impatience. Nous trépignons, pestons, rageons face à l’ignorance.
La patience est la frustration de ne pas avoir su, d'avoir eu, de ne pas être.

Il est 8:45, je suis sur le quai depuis 45 minutes et ce fichu train a la patience de ne pas venir.

Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n’arrive jamais.

Bref instant de vie



Tout ça parce qu’elle avait coincé son parapluie !
Ah ! Le sac d’une femme ! Quels mystérieux secrets peut-il cacher ? Quel ordre ou désordre ? Quelle vie y a-t-il dedans ?
Parce que le tissu de son parapluie s’était coincé dans la fermeture éclaire de son grand sac à main que LUI s’est proposé de l’aider. Se connaissaient-ils ? On l’ignore. 
ELLE, est à se débattre sur son sac, qu’il se propose sur de sa force et de sa dextérité.
Habile, IL en a l’air. Leurs regards s’échangent ainsi que des paroles et des sourires.
Ses mains fines et agiles s’activent, comme elles le feraient sur son corps à elle, se baladant sur sa chevelure, sentir sa peau, serrer une étreinte charnelle.
LUI, n’aurait jamais au grand jamais imaginé franchir ainsi l’intimité d’une femme. Imaginez-vous ! Ses mains dans le sac de sa propriétaire avec son consentement…
Sa voisine ne quitte pas l’intrigue des yeux, la vis intensément du regard. Vont-ils le faire ? Vont-ils y arriver ? Spectatrice d’un spectacle qui se déroule aux milieux de spectateurs non attentifs où seuls deux acteurs accaparent la scène.
Petit à petit on progresse.
Le parapluie se libère, les sourires s’éclaircissent, la connivence monte, l’excitation, oui l’excitation du succès grandit…
Ah ! Le sac d’une femme !
On arrive à la station, l’étreinte de la fermeture éclair n’est plus. La tension est redescendu tout comme ELLE qui suit son parcours quotidien sans un regard ni retours et se fait happer par la foule. LUI reste à quai.
Peut être qu’ils auraient pu vivre un autre destin.
Tout ça parce qu’elle avait coincé son parapluie.