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lundi 17 avril 2017

Le renoncement

Finalement il n'y a pas de si tortueux que l'esprit d'une femme.

Il est bien plus aisé d'insérer sa main dans son sac, glisser ses doigts sur son corps, voire un baiser sur son cœur que de pénétrer le fond de sa pensée, comprendre les méandres et les turpitudes séjournant dans sa tête.

A vouloir analyser tout ce qui ce cache au fond et même en surface, nous fait prendre le risque de s'y perdre soi même.

Le doute s'insinue, la confiance s'ébranle, la douleur s'installe.

Nous Reconnaissons-nous ?
Je m'interroge...

Nos certitudes volent en éclat et s’éparpillent en morceaux délicats, pudiques, en milles lieux.

Ce que nous croyons n'est plus, ce que nous faisons ne vaux plus.

La perte de retour d'amour nous abandonne errant au bord d'une route elle même ignorée de tous, mais craint de chacun.

En cela, j'ai renoncé.

Depuis le début, finalement j'ai renoncé.
Ne sachant comment vaincre, encore moins d'y entrevoir un succès, j'ai renoncé.
Sans projection, sans vision, j'ai renoncé.
L'once d'un espoir éteint, l'unique étincelle épuisée et j'ai renoncé.
Facilement, j'ai renoncé.
Combattu, j'ai renoncé.

A tort de me préserver, ou du mieux t'épargner un spectacle enlaidissant, je n'ai trouvé rien moins pire que d'y renoncé.

Renoncé à comprendre, renoncé à raisonner, renoncé à séduire, renoncé à espérer, renoncé à vouloir, renoncé à attendre.

J'ai donné et n'ai pas reçu.
J'ai reçu mais pas à la hauteur de ce que j'ai partagé.

Ce renoncement n'est, somme toute, que le fruit de ce qui a été produit.
Une expérience unique, versatile, volatile.

Un moment fort, tendu, succinct.

Sans plus espoir, sans plus de désir qu'au delà même du souvenir, qui ne restera qu'un extrait le temps de le dire. Je renonce et ainsi ne tire plus de gloriole.

Une larme peine à tomber sur l'étoffe.

Un dernier baiser et l'on se retourne, laissant derrière cette traînée de ressentiment dans un nuage poussiéreux qui s'abat au sol et laissera l'empreinte de nos pas traînants et ainsi s'effacera au fur et à mesure de nos aller retour en appuyant sur nos âmes de notre renoncement.

lundi 3 avril 2017

Je ne sais quoi....

Je me rappelle que tu avais peur de...
Je ne sais quoi ?
Et pourtant je ne t'ai pas taper , je ne t'ai pas manger.

Je me rappelle que tu avais peur de...
Je ne sais quoi ?
Et tu as autant aimé que j'ai aimé.
Apprécié autant que j'ai apprécié.

...Tu avais de peur de...
Je ne sais quoi...
Toutes ces choses qui nous freinent, nous restreignent, nous contraignent.
Tout ce que l'on a appris, tout de ce quoi nous avons été prévenus.
Notre éducation, nos valeurs, nos sensations.

...Tu avais peur de...
Je ne sais quoi...
Du passé, de moment, du futur.
De ce qui pourrait arriver... Même de ce qui n'arrive pas.

Je me rappelle que...
Je suis venu te chercher et tu n'as pas reculer.
Je me suis coller et tu ne m'as pas repousser.

...Je ne sais quoi ...
De fort nous a approchés
D'irrésistible nous a enlacés

Tu avais peur...
Plus de toi même que de moi

...Je me rappelle que...

Et si finalement je me suis trompé...
Trompé sur ce que je voyais,
Trompé sur ce que je faisais,
Trompé sur ce que je donnais,
Trompé sur ce que je recevais,
Être trompé et avoir trompé.

...Je ne sais quoi...
Tu avais peur de...
Ne pas d'être trompée..
Ne pas être changeante..
Ne pas être finalement ce que tu es..